EXEMPLE SIGNIFICATIF DE L'ESPRIT CFDT
Cap sur les élections professionnelles à la mairie de Lille
Disponible, à l’écoute et forte de propositions sur mesure pour faire progresser tout le personnel communal, la CFDT de la mairie de Lille obtient des résultats et se développe à grande vitesse.
Applaudie
au dernier congrès confédéral de Rennes, la section CFDT du personnel
communal de Lille-Hellemmes-Lomme a remporté l’un des trophées du
Challenge développement, auquel elle s’était inscrite avec 89 autres
sections. Lauréate dans la catégorie « Nouvelles adhésions », la section
a gagné 159 adhérents pendant la période du challenge, de mai 2017 à
mai 2018, et une trentaine d’autres depuis. « S’il est vrai que le
challenge nous a donné des ailes pour décrocher un prix, notre méthode
de syndicalisation a déjà quelques années », explique le secrétaire
de section, Jean-Claude Vanlandeghem, à temps plein depuis 2012. À
l’époque, la section comptait 240 adhérents et deux permanents, lui
compris. Il s’est tout de suite mis en tête de préparer les élections de
2014 afin de faire remonter la CFDT, quatrième organisation syndicale
derrière la CGT, l’Unsa et FO. Pari gagné : en 2014, la CFDT est
parvenue à devancer l’Unsa et la CGT et à se placer juste derrière FO.
En 2018, elle espère enfin décrocher la première place, une perspective
réaliste vu les derniers résultats obtenus en matière de développement.
« Un adhérent, cela peut représenter deux ou trois voix, affirme Halima Matoug, responsable de la syndicalisation. Alors on pense qu’il y aura le compte, cette fois ! »
Une approche syndicale qui intègre les cadres
« En 2012, nous avons mis en place une nouvelle politique de suivi du dossier des agents, poursuit Jean-Claude.
Lorsque l’on venait nous rapporter un problème, nous prenions
systématiquement contact avec le cadre du service. Cela nous permettait
d’avoir un autre son de cloche, et notre démarche a été particulièrement
appréciée des cadres, chez qui notre nombre d’adhérents et de
sympathisants a considérablement augmenté. En 2014, 50 % des suffrages
cadres [agents de catégorie A] se sont exprimés en notre faveur. Les
cadres avaient donc besoin de se sentir défendus par la CFDT, au même
titre que les autres agents. »
C’est
ce qui a poussé Carole Mottez à intégrer l’équipe il y a trois ans en
tant que référente cadres au sein de la section. Pour cette catégorie
d’agents, elle a notamment développé « La Lettre des cadres » (une
newsletter trimestrielle) en plus de la communication adressée à tous
les agents. Elle organise également des réunions spécifiquement
destinées aux cadres sur des thèmes précis et tient une permanence pour eux le jeudi pendant l’heure du déjeuner. « Lors
de nos visites dans les services, nous nous présentons toujours aux
cadres avant de commencer notre tournée et leur expliquons notre
démarche. Pas question de les court-circuiter ou d’arriver en terrain
conquis. Ils savent que nous les respectons », relève Carole, en insistant sur ce point : « Quand
nous voulons mettre l’administration devant ses responsabilités, ce ne
sont pas les cadres que nous visons. Nous faisons très attention à notre
communication dans nos tracts. Les autres organisations syndicales,
elles, n’hésitent pas à les insulter ! »
La
section s’investit également sur le dossier des Atsem (agents
territoriaux spécialisés des écoles maternelles). En coopération avec la
ville, la CFDT a participé activement à la réactualisation de la charte
professionnelle (qui définit leurs conditions de travail aux côtés des
enfants et des enseignants). Cette contribution lui a d’ailleurs permis
d’obtenir gain de cause sur plusieurs points : dorénavant, dans les
écoles de Lille-Hellemmes-Lomme, plus d’obligation de porter une blouse
« comme des dames pipi ». Dans les centres de loisirs, les
Atsem pourront désormais participer à l’élaboration des projets
d’animation si elles le souhaitent. Enfin, le recrutement se fera sur la
base de 35 heures et non plus 28 heures comme avant. Une excellente
chose pour ces agents chez qui la nouvelle s’est répandue comme une
traînée de poudre au sein des 41 écoles maternelles de la ville. « Et comme nos meilleurs porte-parole, ce sont nos adhérents, les adhésions se multiplient depuis »,
constate Halima. Il est vrai que le bouche-à-oreille fonctionne bien. À
tel point qu’aujourd’hui, dans les négociations avec une direction,
Jean-Claude, Carole ou Halima emmènent deux adhérents du service en
question. Ce sont eux qui vont raconter ensuite à leurs collègues ce que
la CFDT a proposé, défendu, obtenu, comment et pourquoi. « Et là, c’est le jackpot en matière de nouvelles adhésions ! », sourit Jean-Claude.
La volonté affirmée de faire progresser tous les agents
De
l’accompagnement de ses adhérents la section a fait un autre axe fort
de son action
syndicale. L’objectif est de les aider à avancer dans le maquis des concours, grades, échelons et promotions. « Nous essayons de leur donner cette culture “fonction publique” qui leur manque afin de progresser, résume Halima. On les aide à monter leurs dossiers de VAE [validation des acquis de l’expérience] pour qu’ils puissent évoluer dans leurs fonctions. S’il le faut, on les dépose nous-mêmes à la DRH… Et s’ils ont un entretien d’embauche ou un entretien annuel d’évaluation, on les coache aussi ! » Chaque année, la section effectue un suivi précis des postes disponibles, des départs en retraite, des agents qui passent des concours et accompagne les intérimaires pour qu’ils mettent toutes les chances de leur côté. « Nous savons qui arrive, où, à quelle date et dans quel service. Nous envoyons systématiquement un mail de bienvenue de la part de toute la section et des félicitations aux agents qui ont réussi un concours. On ne les lâche pas, poursuit Halima. Il faut qu’ils voient de l’orange partout ! » Le porte-clés avec un jeton de Caddie CFDT ? Elle a trouvé cela génial. « Le challenge développement avec 2 000 euros de goodies à gagner, c’était une super idée ! On a adoré. » Toutes ces adhésions, l’équipe compte donc maintenant les transformer en voix lors des prochaines élections dans la fonction publique.
syndicale. L’objectif est de les aider à avancer dans le maquis des concours, grades, échelons et promotions. « Nous essayons de leur donner cette culture “fonction publique” qui leur manque afin de progresser, résume Halima. On les aide à monter leurs dossiers de VAE [validation des acquis de l’expérience] pour qu’ils puissent évoluer dans leurs fonctions. S’il le faut, on les dépose nous-mêmes à la DRH… Et s’ils ont un entretien d’embauche ou un entretien annuel d’évaluation, on les coache aussi ! » Chaque année, la section effectue un suivi précis des postes disponibles, des départs en retraite, des agents qui passent des concours et accompagne les intérimaires pour qu’ils mettent toutes les chances de leur côté. « Nous savons qui arrive, où, à quelle date et dans quel service. Nous envoyons systématiquement un mail de bienvenue de la part de toute la section et des félicitations aux agents qui ont réussi un concours. On ne les lâche pas, poursuit Halima. Il faut qu’ils voient de l’orange partout ! » Le porte-clés avec un jeton de Caddie CFDT ? Elle a trouvé cela génial. « Le challenge développement avec 2 000 euros de goodies à gagner, c’était une super idée ! On a adoré. » Toutes ces adhésions, l’équipe compte donc maintenant les transformer en voix lors des prochaines élections dans la fonction publique.
La CFDT en ordre de bataille à l’approche des élections
Toute la section est en ordre de marche en vue de bien aborder les derniers mois de campagne électorale. « On a le devoir de réaliser notre rêve et d’arriver premiers »,
scande Halima. À cette fin, 18 militants se partagent les 7 229 heures
de délégation pour exercer leur droit syndical. Tel un escadron volant,
ils visiteront tous les services sur la pause méridienne en se
répartissant les services en fonction de leur réseau d’adhérents et de
sympathisants : administration, sports, police municipale, propreté,
parcs et jardins, Ehpad, écoles… Tout est quadrillé. Quatre mille
exemplaires du P’tit guide de l’agent public, édité par la
Fédération Interco, seront distribués ainsi que des tracts et des fiches
métiers, histoire de faire connaître aux agents d’un service les
fonctions de leurs collègues dans les autres services et créer du lien
entre tous. « C’est important qu’ils aient une image globale du
travail des agents dans la ville, qu’ils puissent combattre les préjugés
et défendre la notion de service public auprès des Lillois », commente Jean-Claude.
Tout mettre en œuvre pour ne pas perdre une seule voix
Afin
de voir tout le monde, les militants engagés dans la campagne ont
accepté de ne poser aucun jour de congé entre les vacances d’été et le
6 décembre 2018. Halima en a déjà fait une habitude. Elle est présente
pendant les petites vacances scolaires et dès la fin août pour effectuer
la prérentrée des écoles. « C’est le seul moyen de vérifier que les
agents vont pouvoir accueillir sereinement les enfants le jour J. S’il y
a eu des travaux dans l’école, il faut s’assurer que le chantier est
fini et que les locaux ont bien été nettoyés par l’entreprise. Il faut
veiller à ce que tous les animateurs aient reçu leur affectation et que
les agents de restauration scolaire comme l’ensemble du personnel requis
soient là afin que la rentrée se passe bien. »
Pour
ne pas perdre une seule voix, une deuxième opération commando est
prévue trois jours avant le vote : les militants téléphoneront à tous
les adhérents et leur rappelleront d’aller voter. À ceux qui sont
éloignés ou ne peuvent pas se déplacer, ils proposeront d’aller les
chercher (deux d’entre eux possèdent une fourgonnette de 16 places). Et
le jour du vote, il y aura du café, du thé et un buffet toute la journée
dans le local syndical, où les personnes qui viennent voter pourront se
retrouver pour discuter et fêter, on l’espère, une victoire méritée.
Car, comme le dit Jean-Claude : « Les élections du 6 décembre, nous, on les prépare depuis décembre 2014 ! »
PS : Propos issus du site cfdt fonctions publiques