mercredi 30 août 2017

ACTION ! LANCEMENT CARTE PETITION

Les annonces ayant des conséquences importantes sur les rémunérations des agents publics se sont succédées au début de l’été : gel de la valeur du point, rétablissement d’un jour de carence en cas d’arrêt maladie, mesures de compensation de la hausse de la CSG mais sans gain de pouvoir d’achat, remise en cause du calendrier des mesures du protocole sur les carrières et les rémunérations (PPCR).  
La commission exécutive de l’Uffa (composée des dix fédérations de l’Union) a décidé d’une carte-pétition pour :
·         peser sur les engagements à obtenir du Gouvernement
·         pour valoriser notre action auprès des agents, et les impliquer dans le rapport de force, sans se laisser entrainer dans des modalités d’action déjà arrêtées par certains et dont les mots d’ordre ne sont pas les nôtres.

Cette initiative s’intègre également dans le dispositif de sensibilisation des agents publics dans la perspective de la campagne électorale pour les élections professionnelles qui se dérouleront en décembre 2018. 


La presse sera informée par l’Uffa de cette initiative. Les cartes sont à retourner à l’Uffa qui organisera (y compris médiatiquement) une remise de cette pétition au Gouvernement avant le rendez-vous salarial annoncé en octobre.  
Nous comptons sur vous pour assurer la diffusion de ces cartes afin que le plus grand nombre d’agents puisse être touché par cette initiative.
Merci et bonne reprise à chacun.e.
Secrétariat de l’UFFA-CFDT 
47 – 49 Avenue Simon Bolivar
75950 PARIS CEDEX 19
01 56 41 54 40
Les cartes seront disponibles prochainement et distribuées par les militants de vos sections . Vous pouvez aussi télécharger un exemplaire en cliquant  ICI CARTE PETITION



vendredi 25 août 2017

CONTRATS AIDES - SUPPRESSION AVEUGLE !


Après la baisse des APL, c’est maintenant haro sur les contrats aidés ! En deux déclarations de ministres, on a la vision :

« Ce sera un budget avec des choix, des réformes structurelles, le contraire de la politique du rabot. Par exemple, on sait très bien que le traitement social du chômage avec des contrats aidés ne fonctionne pas. Ce qui permet de retrouver un emploi, c’est deux choses : la baisse des charges des entreprises et nous allons réaliser ce que personne n’a jamais fait : 0 € de charge pour un salarié au SMIC ; et en même temps nous mettrons tout l’argent nécessaire sur le plan de formation voulu par le président de la République et porté par Muriel Pénicaud. » Gérald Darmain - ministre de l’Action et des Comptes publics
« Les contrats aidés sont coûteux et pas efficaces dans la lutte contre le chômage » Muriel Pénicaud - ministre du Travail
Alors les contrats aidés, cela ne fonctionne pas ? De quel point de vue se place-t-on ? De celui de Bercy et de la Cour des Comptes ? S’ils sont inutiles, alors, pourquoi les maintenir pour certains : l’Outre-mer, l’Éducation nationale, les urgences sanitaires et sociales, … ? Tant mieux pour eux !
Cet outil d’insertion - pensé par le biais d’un contrat de travail - permet, du côté du bénéficiaire, de retrouver une activité salariée complétée par une formation pendant un temps limité et, en contrepartie, du côté de l’employeur, de bénéficier d’une aide financière de l’État pour cette embauche. 
Le contrat aidé a trouvé, depuis de nombreuses années, son utilité dans les collectivités locales, les associations, etc. Enclencher un  cercle vertueux par une activité valorisante, un contrat d’engagement, un service rendu et une possibilité de s’insérer avec un employeur grâce à une formation était une belle perspective.
Malheureusement, les politiques et économistes de tout bord en donnent une image pervertie en ne mettant en avant que le soi-disant coût important sans réduire le chômage en contrepartie. Pourtant, l’objet premier du contrat aidé était l’insertion ou la réinsertion dans le monde du travail. Il n’a jamais eu pour vocation première de faire baisser le chômage. Les différents pouvoirs qui se sont succédés ont été laxistes avec les employeurs qui ont abusé, et abusent encore, de ces contrats aidés, en ne faisant pas respecter les obligations de formation liées à ce contrat, ou encore, en accordant des dérogations injustifiées. 
Sans parler des faux espoirs d’embauche faits à des bénéficiaires très motivés, qui, au final ne peuvent être que déçus et frustrés par un monde du travail qui les a exploités et qui les abandonne une fois de plus, à leur sort de chômeur, selon leur point de vue. Cette attitude cynique a pour conséquence une mauvaise image des entreprises, par ces personnes ! Malheureusement, personne ne s’est jamais insurgé de cette démagogie assumée ! 
Tout cela a laissé le champ libre aux détracteurs de toute aide publique à l’emploi. Ils préfèrent avoir des personnes précaires, sans perspectives, plutôt que de donner un coup de pouce à des femmes et des hommes qui souhaitent, eux, être dans l’activité. C’est un point de vue ; le nôtre est qu’il vaut mieux investir dans ces personnes. Le coût social sera bien moindre. Un investissement n’est pas une dépense, mais un pari sur l’avenir qui sera utile à la société.
La suppression des contrats aidés sera remplacée par un plan ambitieux de formation, chouette ! Alors que nous attendons toujours un bilan du nombre de salariés formés grâce au maintien dans les entreprises du 1% légal mis en place par la loi de 2014 sur la formation professionnelle, et un autre sur le plan 500000 de 2016, voulu par le feu gouvernement Cazeneuve, on nous parle déjà d’un nouveau plan... No Comment !
Revoir le fonctionnement, l’attribution et le contrôle des contrats aidés est, sans aucun doute, nécessaire, et nous sommes pour, mais les sacrifier, purement et brutalement, sur l’autel du 139, rue de Bercy, c’est NON !
Lors de sa mise en place, ce gouvernement a décidé de ne plus commenter les chiffres mensuels du chômage. Lorsqu’on s’apprête à priver délibérément, plusieurs milliers de personnes d’une activité salariée dans le pays, c’est une sage décision !

(Propos recueillis chez nos camarades CFDT SYNAMI)

lundi 21 août 2017

PPCR EN DANGER !

Le nouveau pouvoir politique veut faire des économies sur le …PPCR !

Calendrier remis en cause, retour du gel de la valeur du point et « gestion différenciée des trois fonctions publiques » … les six Organisations Syndicales (OS) signataires du protocole Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations prennent l’initiative .

En septembre 2015 lors du refus par la CGT, FO et Solidaires de signer le protocole, qui sinon serait alors devenu un accord en bonne et due forme, la CFDT avait déploré que ces organisations avaient « le beurre et l’argent du beurre » !

En effet elles n’ont pas eu à assumer leur choix irresponsable qui aurait dû conduire à un statut quo statutaire et salarial durable. Au lieu d’avoir à expliquer aux agents les conséquences de leur positionnement, elles capitalisaient l’image d’un syndicalisme soi-disant offensif et l’application du protocole âprement défendu par les signataires !

À l’époque (cf. tract PPCR n°1 d’avril 2016) la CFDT avait constaté et déploré que l’absence d’accord majoritaire entraînait le risque d’une remise en cause du protocole (minoritaire) par le gouvernement issu des élections présidentielles :

Malgré l’absence de comité de suivi (impossible sans accord majoritaire), mais grâce au travail et à la pression des signataires, et particulièrement de la CFDT, les décrets d’application ont été pris avant les échéances électorales, ce qui rend plus difficile le retour en arrière. Néanmoins la signature de l’État n’ayant pas été déposée dans le cadre d’un accord majoritaire le gouvernement a une latitude beaucoup plus grande pour revenir sur les éléments non encore mis en place…

La CFDT fera tout son possible pour que la continuité de l’État soit assurée et les engagements pris soient mis en oeuvre, mais la tâche sera beaucoup plus difficile compte tenu de ces éléments objectifs, fruit du refus des organisations conservatrices.

Pour mémoire extrait de notre tract d'avril 2016 : 

« Approuvé par la CFDT, l’UNSA, la CFE-CGC et la FA-FP, ce projet d’accord a été rejeté fin septembre 2015 par l’opposition du bloc conservateur (CGT, FO et Solidaires) majoritaire à 51% lors des dernières élections professionnelles. Seule la signature d’un accord avec l’État employeur aurait été opposable aux gouvernants au-delà de 2017. Sans signature formelle il sera plus aisé pour un nouveau gouvernement de renier l’engagement de son prédécesseur… »